
Envie de nature, de silence et de sentiers oubliés ? Entre le Massif des Vosges, la Lorraine et l’Alsace, se cache un petit coin de France qu’on surnomme le “Petit Canada lorrain”. Autour du lac de Pierre Percée, forêts profondes, villages authentiques et eaux cristallines invitent à ralentir le rythme. Pendant trois jours, nous avons exploré en famille ce lieu préservé, à la croisée des lacs, des plaines et des forêts. Un séjour placé sous le signe du tourisme responsable, de la reconnexion à soi et à la nature.

Loin du tumulte, le Grand Est parfait pour s’initier au slow travel. Ici, on prend le temps d’observer, de respirer, d’écouter. On marche au rythme des ânes, on cuisine les plantes que l’on cueille, on dort dans des cabanes autonomes ou dans une ferme entourée de chevaux. Voici 6 expériences à vivre pour déconnecter et goûter au vrai luxe : celui de ralentir.

1. S’immerger dans la nature, cueillir, goûter, cuisiner
C’est dans un village des Vosges que notre voyage a commencé, dans une jolie maison en bois au décor féérique, guidés par Aude de Aude à la Nature, cueilleuse et cuisinière végétale passionnée. Ici, on touche, on sent, on goûte. On a découvert que les feuilles de capucine ont un goût poivré, que l’ortie peut se transformer en un pesto savoureux ou en chips croustillantes, et que les fleurs sauvages ne sont pas que décoratives, elles sont aussi délicieuses. On a appris à reconnaître les plantes comestibles, à les cueillir avec respect et à les transformer avec simplicité. Les enfants ont adoré ce moment, surtout Romy, qui m’a aussitôt demandé où l’on pourrait trouver des orties chez nous. Après cette belle immersion, nous avons cuisiné un repas 100 % végétal que nous avons dégusté tous ensemble pour terminer l’atelier en beauté. Une entrée en matière parfaite pour se reconnecter à l’essentiel et découvrir la richesse de la nature locale.







2. Dormir dans une cabane autonome au bord de l’eau
Ensuite, direction la Lorraine, tout près du lac de Pierre Percée, surnommé « le Petit Canada lorrain ». Perchées entre les arbres, on y découvre de jolies cabanes en bois, les seules en France à être entièrement autonomes en eau et en énergie. Nous avons eu la chance de dormir dans l’une d’elles, avec vue sur le lac, au beau milieu d’une forêt paisible. Un vrai moment de bonheur, les enfants étaient aux anges. Pour le dîner, on a allumé des bougies et savouré une raclette végétarienne, au son du silence, ponctué seulement par le chant des oiseaux. Le lendemain matin, le panier du petit déjeuner nous attendait, suspendu au bout d'une corde. Après avoir pris le temps de se réveiller en douceur avec de délicieuses tartines et un bon café, j’ai eu envie de plonger dans le lac. L’eau était fraîche, le soleil déjà haut : exactement ce qu’il me fallait pour commencer cette nouvelle journée. Simple et précieux, le moment parfait pour ralentir.






3. Ralentir au rythme des ânes
À Luvigny dans les Vosges, dans l’un des villages les moins pollués de France où l’air est pur et l’eau coule en source libre, nous avons découvert une activité aussi douce qu’inattendue : la Forêt An’imée. Le principe ? Une balade en pleine nature, escortée… par un âne. C’est l’un de mes animaux préférés, autant vous dire qu’on était plus que ravis. Mais avant toute chose, on a commencé par les brosser, les câliner, leur moment préféré ! Il faut savoir que les ânes sont des animaux particulièrement câlins et très proches des humains, ce qui en fait d’ailleurs de bons gardiens. Et ensuite sans se presser, l’un d’eux nous a accompagné pour une chouette promenade en forêt. Leur présence, et plus particulièrement celle des animaux de manière générale, est incroyablement apaisante. Une marche qui devient presque une forme de méditation. Une jolie expérience que je vous conseille sincèrement de tester.




4. Passer la nuit dans une ferme engagée
Après les ânes, direction Les Prairies du Hang dans la Vallée de la Bruche, pour aller à la rencontre d’un autre équidé qu’on adore : les chevaux. Cette ferme familiale, nichée dans un écrin de verdure, élève des juments pour leur lait, utilisé aussi bien en alimentation que pour la fabrication artisanale de savons. Ici, tout invite à la déconnexion : prairies avec des juments et leur poulain, jeux en bois pour les enfants, poules qui picorent, balançoires à l’ombre des arbres… Un lieu qui respire la tranquillité, parfait pour lâcher prise. Le soir, nous avons eu la chance de dîner à la table d’hôtes, avec une jolie vue sur la vallée et un délicieux menu végétarien préparé spécialement pour nous, à base de produits locaux et de saison. Et pour prolonger cette agréable soirée d’été, rien de mieux qu’une balade digestive dans les champs au coucher de soleil. Le bonheur à l’état pur.





5. Savourer les petites gourmandises locales
Ralentir, c’est aussi retrouver le goût des choses simples et des petits plaisirs. Partout où nous sommes passés, le Grand Est nous a offert une cuisine sincère, généreuse et toujours faite maison. Voici quelques moments simples et savoureux que je retiens de ce séjour :
- Une tarte flambée et une tarte aux myrtilles à la Brasserie Tom’s
Une adresse conviviale, locale, où tout est fait maison. La pâte fine, la garniture généreuse et une tarte aux myrtilles comme on en fait plus ! - Un kougelhof moelleux au petit déjeuner
Servi tout frais à la ferme Les Prairies du Hang, moelleux, légèrement sucré, parfait avec un peu de miel local. Un régal ! - Un déjeuner élégant à l’Hôtel Julien
Sur une belle terrasse donnant sur la piscine de l’hôtel, on a savouré une cuisine raffinée, inspirée des spécialités régionales, dans un cadre chic et chaleureux.


- Un bretzel moelleux au coffee shop L’Artisterie Un petit café croisé sur la route du retour où on trouve : bretzels encore chauds, matchas glacés et créations locales dans le coin boutique.


6. Finir en douceur dans les ruelles de Strasbourg
Avant de rentrer, nous avons fait une petite escale à Strasbourg. Une parenthèse citadine, le temps de flâner dans les ruelles pavées de la Petite France, entre canaux, ponts fleuris et façades à colombages. La ville se découvre à pied, à hauteur d’enfant, au rythme des pas. On a savouré un café glacé dans un coffee shop local, dégusté un Streusel encore tiède et pris le temps de découvrir de jolis objets réalisés à la main dans un concept store engagé. Une belle manière de clore ce joli séjour.

Trois jours pour ralentir, se reconnecter, savourer. Ce séjour dans le Grand Est nous a offert bien plus que de jolis paysages, il nous a permis de retrouver un rythme plus simple. Ici, pas besoin de programme millimétré, les lieux invitent d’eux-mêmes à ralentir, à observer, à se recentrer. C’est aussi cela, le slow travel : laisser du vide pour mieux accueillir. Parce qu’au fond, c’est peut-être ça le vrai luxe aujourd’hui : prendre le temps.
Et vous ? Vous connaissez la région du lac de Pierre-Percée ? Vous avez déjà testé un séjour en mode slow, à la campagne ou ailleurs ?
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Mis à jour le 01/10/2025